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mardi 29 novembre 2011

L’hôpital : Une course à la rentabilité

       Depuis quelques années, l’hôpital public est envahi par des méthodes et des expressions du secteur privé. En effet, des mots, comme « management » ou encore «  mode de gestion », font leurs apparitions.
Cela n’est pas sans impact sur le personnel médical, qui se sent désorienté.

Des réformes :
Plusieurs réformes sur les hôpitaux ont déclenché ces changements :
·         La tarification à l’activité en 2004
Avant, les budgets des hôpitaux étaient votés quelque soit leurs résultats. Désormais, leurs financements dépendent des actes qu’ils ont réalisés.
·         La loi Hôpital, patient, santé et territoire
Elle renforce le poids des directeurs d’hôpitaux et divise les établissements en Pôle. Cela donne donc aux directeurs un rôle de manager (restriction de postes, suppression de services…).

Conséquences : 
  • Ces réformes engendrent une certaine  « déshumanisation »,
  •  Certains hôpitaux préfèrent embaucher un « codeur professionnel » des actes, plutôt que de recruter un nouveau médecin. Cela rapportera plus à l’hôpital niveau financier,
  •  Manque d’attractivité des postes hospitaliers comparé au privé,
  • Contrôle accru de l’Etat : plus de comparaison / compétition entre les établissements,
  • Plus de recours aux cabinets conseils extérieurs.

Enquête d’opinion :
Une enquête auprès de 3 000 praticiens hospitaliers a mis en évidence un manque de lisibilité,  de reconnaissance et surtout une grande désillusion :
  • 41.5 % des médecins disent ne pas savoir ce qui se passe dans le pôle auquel ils ont été rattachés,
  •  Pour eux, « économie-finances » et « dégradation » sont les mots qui qualifieront le mieux leurs métiers de demain,
  •  43% jugent qu’il  vaut mieux éviter d’être médecin.
Cette enquête montre un hôpital qui «  souffre en silence ».


Peut-on envisager de gérer un hôpital comme une entreprise privée ?

Écrit par Carine
Source: Le Monde, le 18/11/11 

jeudi 17 novembre 2011

L'infarctus chez les bénéficiaires de la CMU

La couverture maladie universelle (CMU) est une prestation sociale française permettant l'accès au soin, le remboursement des soins, prestations et médicaments à toute personne résidant en France et qui n’est pas déjà couverte par un autre régime obligatoire d’assurance maladie.

Les bénéficiaires de la CMU ont la même prise en charge à court et moyen terme lors d'un infarctus du myocarde.

Une prise en charge identique
Le taux d'admission entre les établissements publics et privés reste similaire dans les deux groupes.
De même pour la prise en charge du patient qui est aussi identique même si il existe une différence non significative.
La durée moyenne d'hospitalisation de 7 jours est elle aussi égale.

Les 6 mois suivant l'hospitalisation
A la sortie de l’hôpital, les traitements préventifs sont prescrit de la même manière.
Le nombre de consultations chez un spécialiste est le même

Après 6 mois : les différences se font apercevoir
L'analyse des données nous indique une différence entre les bénéficiaires de la CMU et le groupe de références.
L'arrêt du traitement est supérieur chez les bénéficiaires de la CMU (13%). Le nombre de consultations du même groupe diminuent également.
A 30 mois, les nombre de décès toutes causes confondues est également plus important en cas d'aide de l’État.

Cette étude nous ammènes donc à nous poser certaines questions : qu'elles sont les facteurs qui agissent après 6 mois ? Il y a t-il des mesures à prendre a fin de réduire cette inégalité ?

Écrit par Maxime
ressource : CNAM

mercredi 16 novembre 2011

Le benchmark bloc

Le benchmarking est un processus d’analyse comparative qui permet de déterminer des axes pour faire progresser une entreprise et d’améliorer ses performances en faisant des tableaux de bord.

Principes du Benchmark :



L’ARS (l'Agence Régionale de Santé) de la région Bretagne met en place une démarche « benchmarking » pour optimiser le fonctionnement des blocs opératoires dans les établissements de Bretagne. Cela va leur permettre d’analyser la performance des blocs et de comparer leurs résultats à la moyenne régionale ou nationale par exemple.

38 établissements de santé (centres hospitaliers, cliniques, etc.) ont participé à l’étude dont la clinique Océane de Vannes.
L'étude se faisait à partir du logiciel Starting bloc. C'est un outil de calcul d'indicateurs, développé par la société Adopale, permettant aux établissements de santé de s'évaluer et réaliser un tableau de bord.

Les établissements ont suivis une formation pour apprendre à utiliser ce logiciel. Ensuite, ils ont recueillis les données entre le 9 mai 2011 et le 6 juin 2011 et envoyé sur le site web afin qu’elles soient vérifiées, analysées et améliorées.

Ensuite un rapport est envoyé à chaque entreprise. Cela va permettre aux 38 établissements d’améliorer certains axes.

A la suite de ce rapport, la clinique Océane à pour but :
-          D’ajuster la planification des vacations opératoires en fonction de l’activité réelle,
-          D’atteindre les objectifs nationaux tels que :
o   Le taux d’occupation est de 69% à la clinique océane et la valeur cible se trouve entre 75% et 85%,
o   Le taux  de débordement est de 7% à la clinique océane et devra être inférieur à 5%.


Pensez- vous que les établissements vont utiliser ces analyses ?
Cela va-t-il être bénéfique pour eux ?

 www.benchmarkbloc.com/
La Clinique Océane 

Ecrit par Cloé

vendredi 11 novembre 2011

 Loi HPST : Enquête sur la réforme de la gouvernance hospitalière


La réforme "Hôpital, patients, santé, territoires" (HPST)  permet de de mieux identifier les rôles des différents acteurs hospitaliers et de simplifier les circuits de décision.
De nouvelles instances sont mises en place (conseil de surveillance, directoire) et les pôles sont renforcés, notamment à travers le rôle des chefs de pôles et la contractualisation interne (contrats de pôles) assortie de délégations de gestion.

Suite à la promulgation de la loi HPST en juillet 2009, la direction générale de l’offre de soins (DGOS) a conduit, en juin 2011, une enquête nationale menée auprès de plus de 900 directeurs d’établissements avec taux de réponse de 78%. L’enquête a pour objectif de suivre la mise en place des nouvelles instances et des outils. 

Résultats d’enquête

- Les élus locaux demeurent à la tête des conseil de surveillance.
- L’entente entre les directeurs et les présidents de commission médicale d’établissement (CME) est favorisée par la loi HPST.
- Les pôles d’activité cliniques et médico-techniques ne sont pas encore tous opérationnelles.
- Les délégations de gestion restent insuffisamment développées.
- La loi HPST a renforcé les attributions de la CME en matière de qualité et de sécurité des soins.


www.sante.gouv.fr
Ecrit par clément